les chemins de la pensée

Debout de bonne heure, je vois le soleil briller de loin, petit à petit, prenant de plus en plus de place, comblant le ciel par son éclat.
La journée s'annonce très riche en couleurs, très haute en résolution.
Chaleur.
Une douce chaleur humaine.
Une présence qui me manquera, comme à chaque départ. Je veux en jouir à jamais, profiter de chaque seconde, chaque minute, chaque heure et pouvoir respirer sa présence.
Respirer le bonheur.

Mais ce bonheur est éphémère. Très vite les nuages s'amoncèlent. Le soleil perd de son éclat.
C'est le début d'une histoire sans fin... Une lutte sans fin, sans merci. La loi du plus fort règne sur le ciel. Chaque instant est le siège d'un combat dont l"issue est connue de tous.
Muscles, force, jalousie, cruauté, tromperie, corruption, profit, mensonges et bien d'autres, écrasent sans pitié ces pauvres valeurs nobles qui tentent vainement de survivre... Gentillesse, amitié, sincérité, entraide et innocence, sont tels des fleurs rares, étouffées par les mauvaises herbes. De l'herbe qui pousse de partout, envahit nos rosiers, purge eau, minéraux et tue la bonne terre. On a beau lutter, les chasser, abuser de pesticides, mais en vain. Elle nous rie en face, se moque ouvertement de nous. On réplique, la guerre est déclarée. Une guerre inévitable, malgré ces bourgeons qui émergent difficilement et qui tentent de nous aider à retrouver cette paix intérieure. Une guerre dont l'issue est connue de tous.
Dans la jungle, le lion n'est-il pas le maître des lieux? Le maître incontestable. Jalouse le soleil, le heurte, l'affecte au plus profond de son être, le blesse...

Il pleure, pleure de tout son soul en espérant qu'un jour justice sera faite...

C'est ainsi qu'on assiste chaque jour à cette guerre, bras baissés, regard triste et ne sachant que faire....

Parfois...

On est ce qu'on est. Il nous arrive de ne pas en être fier.
On cherche à se donner un peu plus de contenance, de prestance, on se refait de A à Z une facette aux multiples usages. On copine. On sème puis on récolte.

Mais le même sentiment nous ronge les viscères. Les mêmes interrogations hantent nos nuits.

L'insatisfaction.

Ce sentiment qui fait qu'on veut toujours plus, toujours mieux, qui nous pousse a nous surpasser. Ce moteur qui prend le dessus du "soi". On place la barrière bien haut. On réussi à la franchir. Puis à nouveau encore plus haut. Un défi personnel. On se met à l'épreuve.

Mais pourquoi tant de peines? Pourquoi chercher à se prouver des choses dont on connaît déjà l'issue finale? Autosatisfaction ou simple manque d'assurance? Parfois les deux à la fois... Et puis pourquoi se leurrer et dire que c'est pour soi qu'on se donne tant de peines... Je dirai plutôt pour qui?

Tous ces efforts, toutes ces peines, tous ces tourments... Qui les remarquent? On en fait "tout un plat"... Certains teméraires, persévèrent jusqu'à obtenir gain de cause... D'autres baissent les bras, regardent vers l'horizon, à la recherche d'une autre proie.... Pour assouvir leur faim... Cette faim d'insatisfaction...

à un certain âge, on se rends compte qu'on est plus ce gamin qui voyait la vie en rose, on commence à observer, à réflechir, à analyser, et à créer sa propre philosophie pour accéder au monde des adultes, cette philosophie avec laquelle tu bâtis tes principes, tu renforces tes racines,  tu voles plus loin que tes rêves, tu vois audelà du réel en créant ainsi des différents chemins; les chemins de la pensée